Biographie Pierre Boulat
On pourrait presque dire que Pierre Boulat, estné le 3 juin, un appareil photo dans les mains, car toute sa vie il n’a vu, pensé, agit, écrit que par et pour la photographie. 1943 Sorti major de sa promotion de l’Ecole Nationale de Photographie etde Cinéma,d’où il sort major de sa promotion, pour échapper au travail obligatoire en Allemagne, il passe alors en zone libre et se retrouve à Vichy, au S.C.P, service photo du chef de l’Etat.Après la Libération il travaille avec le magazine Samedi Soir, puis France–Dimanche, Elle et Paris-Presse. Il effectue un premier voyage de quatre mois aux Etats-Unis et découvre le Moyen-Orient 1948 Il s’installe au Caire où il publie un livre sur l’Egypte, «Images d’Egypte».1950 De retour à Paris, il ouvre un Studio de Mode et travaille en Free-lance pour la presse parisienne et américaine. Son reportage «L’enfance perdue» pour Look Magazine lui vaudra le prix de l’Encyclopédia Britanica. De 1955 à 1973 il travaille en exclusivité avec la prestigieuse revue américaine, Life Magazine, Actualité, politique, mode, personnalités, reportages magazines dans le monde entier. Il réalise plusieurs scoops. 1955 Il est le premier journaliste occidental en URSS depuis la Guerre, et en 1964 le premier journaliste occidental en Chine depuis la Révolution. 1973 A nouveau free-lance, il réalise, pour Time Life Books, un livre sur le «Sahara»et travaille sous contrat avec People Magazine et le Smithsonian Magazine. 1982 Pierre Boulat entame une collaboration avec Paris Match, qui va durer 10 ans et lui permettre de s’épanouir dans le domaine du grand reportage magazine en couleur. Le Fond National d’Art contemporain a acquis plusieurs de ses photos et en septembre 1993 il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres. 1998 Atteint de la maladie de Parkinson, Pierre Boulat nous quitte le 11 janvier après 60 ans consacrés, avec le plus grand bonheur, au photo-journalisme.
La communauté Nord-Africaine de Paris Fouille systèmatique dans le bidonville de Nanterre – 1955 © Pierre Boulat / Association Pierre & Alexandra Boulat
En 1955, environ 150 000 Algériens vivent en France. Ils font lever la haine, le mépris et la peur. C’est le tout début de la guerre d’Algérie et la Métropole leur mène la vie dure. A Nanterre, les policiers fouillent à la première occasion ceux qu’ils appellent “bicots”.
Il n’y a pas de tension, les Arabes sont calmes, éberlués, un peu peinés. Déracinés, exilés, dans un climat qui les fait grelotter. Ils assument tant bien que mal le chômage et l’opprobre et survivent dans des conditions de misère extrême.
Pierre Boulat