
Olivier Laban Matei
23 novembre 2013, Nalaikh, Mongolie
Fin de journée sur l’ancien site minier de Nalaikh, situé à une cinquantaine de kilomètres de la capitale mongole, Oulan-Bator.
Je suis, par -30ºC, des mineurs clandestins quittent leur concession de fortune d’où ils extraient chaque jour des tonnes de charbon à destination des habitants des quartiers de yourtes défavorisés. Ils rentrent chez eux après leurs douze heures quotidiennes de travail. Leur dangereuse activité, bien qu’illégale, est tolérée par les autorités, qui ne peuvent offrir d’autres alternatives d’emploi. Elle est le fondement de l’économie de la région et fait vivre des centaines de familles.
Alors que mon doigt ne sent même plus la pression sur le déclencheur de l’appareil photo, ces colosses semblent rester de marbre face à moi.
Olivier Laban-Mattei