Frederic Noy

Après 7 années d’interdiction par les Ulémas, garants de la Charia qui jugeaient cette manifestation incompatible avec la loi islamique, le festival de pêche est de retour. Créé en 1934, avant l’indépendance du Nigeria, cet événement contribue à maintenir la paix et l’unité entre Argungus, descendants d’une des douze cités du royaume de Songhaï, et Haoussas de Sokoto, héritiers des Fulanis Jihadistes. 

Ce jour-là, 30 000 pêcheurs venus de plusieurs États du Nord-Nigeria, du Bénin voisin et même du Burkina-Faso, se jettent dans le bras de la rivière Sokoto Rima, fermé le reste de l’année, pour permettre la multiplication et la croissance des poissons. 

Pour donner une idée du nombre de pêcheurs et de la cohue qui en résulte, je suis juché sur un pont voisin dont j’ai escaladé la structure métallique, afin d’avoir une vue d’ensemble plongeante. J’avais repéré une langue de terre s’avançant dans le fleuve, sur laquelle se tenaient des dizaines d’hommes, offrant ainsi un premier plan symbolique de la situation.  

Frédéric Noy

Au coup de feu, les 30 000 pecheurs parcourent les 600 metres qui separent leur position de depart de la riviere, et se ruent dans l’eau boueuse et opaque a la recherche de la prise la plus grosse possible. Pendant toute l’annee, cette portion de la riviere Sokoto Rima a ete interdite a la peche

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